B. comme Fontaine, un quartet vertigineux (© Hervé Suhubiette)

L’his­toire de ce site com­mence ain­si. Avec Alain Sou­chon, une chan­son et le sou­ve­nir émou­vant du 2 avril 2015 quand s’a­che­vait la soi­rée du Prin­temps des Poètes au théâtre de l’Our­diss­soir à Lave­la­net en Ariège.

C’est cette chan­son – un soup­çon énig­ma­tique, j’en conviens – qui m’ins­pire le nom de ce site, en voi­ci le texte :

Chan­ter, c’est lan­cer des balles
Des bal­lons qu’on tape
Pour que quel­qu’un les attrape
Et que ça bebop a lullap
Des bal­lons d’hélium
Pour faire mon­ter les hommes
Au d’s­sus d’la pluie dans l’solarium

Chan­ter, c’est lan­cer des balles
Cas­ser des verrières
Et les filles les seins à l’air
Regardent tom­ber les bouts d’verres
Pour qu’elles trouvent not’gage
De musique et de langage
Joli à défaut du visage

Chan­ter, c’est lan­cer des balles
Der­rière une vitre
Pour pas qu’une petite nous quitte
Ou pour que la vie passe plus vite
Seul contre un mur
Sur une scène contre nature
Ou en se cachant la figure
Râper, morose, pour chan­ger les choses
Et même en déses­poir de cause
Des blagues au téléphone
Pour faire rire les personnes
Et la mère de Jim Morrison

Alain Sou­chon