Café Plùm 2015(@Claude Fèvre)

Café Plùm 2015 Comme ça nous chante (© Claude Fèvre )

10 – 11 – 12 – 13 décembre 2015 – Festival Comme ça nous chante

avec Le café Librai­rie Plùm

Lautrec (Tarn)

Situé à Lau­trec, com­mune de 1770 habi­tants au cœur du Tarn, le Café Plùm est un lieu aty­pique ouvert en août 2010 qui regroupe un café res­tau­rant, une librai­rie indé­pen­dante de proxi­mi­té et une salle de spec­tacle. Le Café Plùm accueille ses publics dans une atmo­sphère convi­viale pen­sée par un artiste scé­no­graphe où est dif­fu­sé un fonds musi­cal de qua­li­té axé sur la décou­verte et l’émergence artistique

Café Plùm

Plùm, tout un symbole

Le café Plùm porte un accent sur son « U » ou plus exac­te­ment une plume. Cette coquet­te­rie ortho­gra­phique résu­me­rait assez bien l’esprit du lieu.

Plume de l’oiseau… On le sait bien depuis Jacques Pré­vert « les oiseaux donnent l’exemple ». Plume de l’auteur, écri­vain ou chan­teur, trem­pée dans l’encre de toute cette cavale de mots qui trottent dans sa tête et sous sa peau. Plume de l’indien, homme libre et fier.

On vou­drait vous dire le bon­heur du par­tage, avant, pen­dant et après les concerts. On vou­drait vous peindre les sou­rires, la gen­tillesse et l’efficacité, que vous soyez à la recherche d’un livre, en quête de décou­vertes musi­cales, ou sim­ple­ment venus pour ren­con­trer vos amis, boire un bon verre ou déjeu­ner, dîner… Car les papilles aus­si sont à la fête.

Quatre jours en chansons

Le petit dépliant illus­tré par Char­lotte Lam­bert avec ces joyeux vola­tiles chan­teurs rap­pelle la col­la­bo­ra­tion de deux petits lieux Chan­son : Café Plùm en milieu rural et café Chez ta mère en ville, au plein cœur de Tou­louse. L’idée est non seule­ment effi­cace pour par­ve­nir à la qua­li­té de pro­gram­ma­tion offerte mais elle est aus­si un sacré camou­flet infli­gé à tous ceux qui pré­tendent enter­rer la Chan­son. Suf­fit d’un peu d’imagination… et d’entêtement !

Au cours de ses quatre jours, on a vu aus­si le café se rem­plir pour des moments de convi­via­li­té. Ven­dre­di des ama­teurs locaux, toutes géné­ra­tions confon­dues, ont fait aus­si leur fête à la chan­son. Le len­de­main au cours d’un « Blind Test » magis­tra­le­ment orches­tré, des équipes de spec­ta­teurs se sont affron­tées dans la bonne humeur à l’assaut des titres de chan­sons et de leurs inter­prètes. Le der­nier jour, c’est le fruit d’un stage ani­mé par le duo « Sages comme des sau­vages » auprès d’une dou­zaine de per­sonnes, qui nous a été offert.

Le pro­jet Plùm

Bien enten­du ce bon­heur là c’est en amont le fruit d’un élan créa­tif – il faut du rêve, bien sûr – d’une réflexion pour le mener à terme, avec ce que cela sup­pose de rigueur et de détermination.

Le café Plùm s’est doté, avec l’aide de la Région, d’une struc­ture juri­dique adap­tée (SCIC depuis avril der­nier) qui per­met­tra à court terme l’obtention de la licence affé­rant aux salles de spec­tacle. Elle conti­nue de s’appuyer sur l’association Ma Case et ses béné­voles pour la programmation.

Aujourd’hui le pro­jet du lieu, por­té par toutes ces éner­gies, par les trois gérants, les cinq sala­riés, le comi­té de pilo­tage, les par­te­naires et bien sûr les béné­voles, s’apprête à se doter d’outils encore plus per­for­mants. Du 28 décembre au 3 février, on ferme les portes pour d’importants tra­vaux qui offri­ront un fond de librai­rie plus impor­tant et une salle d’une capa­ci­té de 100 places assises pour les spectacles.

Dans ces temps de crise inter­mi­nable, le café Plùm s’est lan­cé dans un inves­tis­se­ment consé­quent, confiant dans l’avenir de ces lieux qui portent, apportent la culture à ceux qui en sont éloi­gnés, qui mettent en syner­gie les créa­tions et leurs destinataires.

C’est aus­si plus que jamais dans ces espaces là que nous sau­rons défendre et par­ta­ger nos idéaux. Soyons prêts à les sou­te­nir, comme nous le fai­sons ici ou comme le font les radios locales. Radio R d’Autanhttp://​www​.rdau​tan​.fr

  • avec le pas­sion­né René Pagès, était pré­sente chaque après-midi.

Suf­fit d’aller visi­ter le site web pour tout savoir dans le menu détail sur l’ambitieuse pro­gram­ma­tion, sur son éclec­tisme. Mais ces pages ne vous diront pas pour autant la cha­leur humaine qui vous enve­loppe dans ce lieu. Pas­ser les quatre jours du fes­ti­val Chan­son auprès de l’équipe, assis­ter aux concerts, c’est oublier que le monde peut être aus­si cruel dehors. C’est à coup sûr se don­ner un temps de res­pi­ra­tion pour mieux affron­ter ensuite ces réa­li­tés où il fau­dra bien finir par retourner.

On y reprend souffle, espérance.