Dominique Janin et Alain Navarro (© droits réservés)
10 avril 2015 – Communiqué de presse
signé de l’association Chants libres et Abacaba
Une association, c’est avant tout l’énergie farouche de quelques bénévoles, nous le savons, pour peu que nous ayons pris un jour des responsabilités dans ce type de gouvernance… Dans la tourmente, les rats quittent le navire, il faut bien l’avouer. Et l’on se retrouve non seulement éprouvé par l’obligation d’écoper mais aussi, et plus encore, par l’abandon des rameurs.
Je ne sais rien, dans le détail, de ce qui se passe depuis des mois dans l’association Chants libres du côté des bénévoles. Ce que je sais par contre c’est qu’une femme, jusqu’ici à la tête d’une équipe pour mettre en place les Découvertes – peut-être la part la plus précieuse de ce festival, aux yeux de tous – une femme a retroussé ses manches, bagarré, bataillé, tempêté, espéré contre tous les aboiements, tous les crocs aussi qui lui ont été montrés, avec son tempérament d’auvergnate, et c’est justice de la citer. Il s‘agit de Dominique Janin qui a accepté la présidence au pire moment de la vie de cette association. Bien sûr, nous l’avons déjà dit elle a bénéficié de l’expertise d’Abacaba. Bien sûr… mais elle a été souvent très seule dans ce combat pour sauver Alors Chante.
Aujourd’hui un communiqué nous parvient. Il annonce une soirée exceptionnelle à Castelsarrasin le 12 septembre, avec des « versions inédites du répertoire francophone ». Et cette soirée c’est la « passerelle » pour ce qui sera le trentième anniversaire du festival. On nous donne même les dates pour 2016 : du 2 au 7 mai. Enfin !
On prend date, on veut y croire, avec Dominique, même si l’on devine la traversée encore longue, et semée d’embûches. Reste la liquidation de l’association, son lourd passif, l’appel à dons.
Pour y suppléer ? Pour le nouveau projet à Castelsarrasin ?
Nous ne méconnaissons pas les récentes tractations (trahisons diront certains) qui ont mené Christian Astruc, à la tête d’une majorité UMP, au poste de président de la nouvelle équipe départementale, le légendaire Jean-Michel Baylet ayant renoncé à se présenter. Et comble d’ironie, parité oblige, sa première vice-présidente n’est autre que cette chère Brigitte Barèges qui a bouté hors de sa cité trois festivals d’un coup ! Mais dans l’équipe de vice-présidence, il faudra compter aussi Jean-Philippe Bésiers, maire de Castelsarrasin… Ouf !!
Nous n’en dirons pas davantage. Nous savons aujourd’hui qu’ici comme ailleurs, le festival aura besoin des aides publiques et qu’elles vont en se raréfiant. Celles de la municipalité de Castelsarrasin qui, par cette opération redore son blason d’une cité dans l’ombre de sa brillante voisine, Moissac, avec son Festival de la voix, en juin. Celles du département où siège une Brigitte qui ne s’en laissera pas facilement conter/compter ?
Le moment n’est-il pas venu pour les fidèles festivaliers, pour les artistes aussi, de se manifester pour sauver ce festival des griffes des politiciens avides ?