[Extrait]
J’avoue, c’est d’emblée se faire lyrique que d’emprunter ce titre d’une chanson de Nicolas ; j’avoue c’est un soupçon grandiloquent pour commencer une chronique de concert et le risque est grand de décourager le lecteur. Et pourtant…
C’est bien dans ce registre-là que je souhaite vous parler des moments partagés au Bijou avec Nicolas Fraissinet, venu en duo avec le guitariste Johan Toulgoat. Après le Valais, cette Suisse natale qui lui offre une grande partie de sa carrière, Paris où il revient souvent, après la Chine puis Dakar au printemps, la petite salle du Bijou est un moment de proximité idéale pour savourer le partage d’une version épurée de son concert. Sûrement aussi une version qui donne toute leur force aux mots du troubadour. Ici ce n’est pas une image de plus… Troubadour : celui qui promène sa plume dans le dédale obscur des sentiments les plus intimes. C’est là, l’histoire si originale de la chanson française – avec Nicolas, il faut écrire francophone !