Sandra Bourguet
« Dora Mars »

pianiste chantante…

Je connais­sais mal Bar­ba­ra avant de com­men­cer ce pro­jet avec Claude. Comme tout le monde, je connais­sais quelques-unes de ses chan­sons, je recon­nais­sais son visage, sa voix si par­ti­cu­lière, mais je la connais­sais mal. Je ne me dou­tais pas, quand je com­men­çai à lire ses « Mémoires inter­rom­pus » à quel point cette lec­ture allait me bou­le­ver­ser. Car j’ai le sen­ti­ment, en plus de l’avoir « décou­verte » (pour ne pas dire « ren­con­trée »), de m’être aus­si redé­cou­verte moi-même à tra­vers ses mots.

Moi aus­si « J’ai été une petite fille qui s’est construit un monde, comme beau­coup d’enfants, et qui s’y est enfer­mée. Dans ce monde, j’étais pia­niste chan­tante ». Pour­tant, contrai­re­ment à la petite Bar­ba­ra et grâce à une grand-mère ins­ti­tu­trice, j’aime plu­tôt l’école et je n’y réus­sis pas trop mal. Le Bac en poche, je me lance donc dans des études d’Histoire ancienne jusqu’à la pré­pa­ra­tion d’une thèse que j’abandonne en 2005, réa­li­sant enfin que ce n’est pas ma voie.

Je reviens alors à mes pre­mières amours. La ren­contre avec le pia­niste Yvan Pin­son m’offre l’opportunité de créer les par­ties vocales de son pro­jet d’électro expé­ri­men­tale. Cette col­la­bo­ra­tion donne lieu à plu­sieurs concerts dont deux pre­mières par­ties au Biki­ni à Tou­louse en sep­tembre et octobre 2007. Ponc­tuel­le­ment je par­ti­cipe aus­si aux pro­jets pop-élec­tro d’Armand Rou­gier dit « Echo », notam­ment aux siestes électroniques.

C’est en 2008 que je me remets véri­ta­ble­ment à l’écriture et que naît « Dora Mars » un pro­jet Chan­son pour lequel j’écris et com­pose la plu­part des musiques et des textes, accom­pa­gnée à par­tir de 2012 par l’accordéoniste Thier­ry Roques (Serge Reg­gia­ni, Guy Béart, Régine, Pierre Per­ret, Enri­co Macias…)

Après un détour par un trio vocal de reprises, je reviens à mon pro­jet solo. Une rési­dence au centre cultu­rel Alban-Min­ville abou­tit en 2016 à une créa­tion ori­gi­nale avec les images de Nico­las Mary.

C’est alors que Claude Fèvre, ren­con­trée en 2013, au cours d’une soi­rée de sou­tien à son fes­ti­val en Ariège, me pro­pose d’accompagner la lec­ture musi­cale des Mémoires de Bar­ba­ra qui m’ouvre de bien belles perspectives.