Détours de Chant –2018 (©Delphine Fabro)

Détours de Chant – 2018 (© Del­phine Fabro)

23 novembre 2017 – Pré­sen­ta­tion de la 17e édi­tion de Détours de Chant

20 lieux – 46 artistes

Avec
L’association Détours de chant, Phi­lippe Pagès coor­di­na­teur, et l’illustration chan­tée de Lise Mar­tin accom­pa­gnée par Simon Chouf, Cla­ra San­chez, Malice Bou­clette, Lau­ra Wild, Com­man­do Nou­ga­ro, Archi­bald


Théâtre du Grand Rond (Tou­louse)

C’est écrit, c’est annon­cé, reven­di­qué… Ce fes­ti­val ouvre l’année 2018 qui célè­bre­ra les cin­quante ans de mai 68… Autant dire qu’il ne faut pas attendre de ce fes­ti­val qu’il se mette au pas caden­cé d’une cer­taine chan­son étri­quée, com­pas­sée. Pas ques­tion pour la fine équipe de renon­cer à bous­cu­ler les habi­tudes. C’est même la marque de fabrique de la mai­son. Regar­dez le visuel ; d’emblée on y lit la fraî­cheur, la joie. Des fleurs rouges épa­nouies. Du rouge sur fond vert. De l’optimisme enfin au plein cœur de l’hiver !

Haro sur les décou­vertes, les styles ! Il y en aura pour tous les goûts, que l’on se mette en quatre pour essayer de suivre, aux quatre coins de Tou­louse et au-delà, le pro­gramme éclec­tique en diable, ou que l’on se réserve pour une seule soi­rée que l’on ne man­que­rait sous aucun pré­texte. Alors voi­là, c’est main­te­nant qu’il faut aller sur le site pour s’y construire son fes­ti­val rien que pour soi, mais aus­si pour offrir des places de concert. Car ce pro­gramme c’est la hotte du père Noël. Le vieux bon­homme s’est enca­naillé avec une équipe qui prône une vie en chan­sons. Cette hotte, c’est par ici que vous la trou­ve­rez : http://​www​.detours​de​chant​.com/

En avant-pre­mière, une semaine avant le lan­ce­ment des fes­ti­vi­tés, Simon Chouf don­ne­ra la note avec ses invi­tés à la Cave Poé­sie. Au coin de la che­mi­née, on y chan­te­ra les chan­sons du réper­toire que l’on revi­si­te­ra, mais pas seulement…On y joue­ra de la gui­tare, tout en acous­tique. Tout en partage.

Cette année le fes­ti­val innove avec un artiste appe­lé à deve­nir le « fil rouge » du fes­ti­val. A l’entrée, à la sor­tie, dans les files d’attente, à la buvette Guillaume Far­ley sera plus ima­gi­na­tif que jamais.

L’accent mis sur les spec­tacles pour les petits est bien enten­du un superbe appel à l’imaginaire : Malice bou­clette, Trio volière, Ka-You, Fais-moi dor­mir aux 4 coins du monde. On remarque aus­si l’invitation à l’écriture, comme le hip-hop en est sou­vent la porte d’entrée, avec Lik­sa qui s’installera pour quelques heures à la média­thèque d’Empalot, quar­tier popu­laire, s’il en est.

Quant aux concerts, comme le dit l’édito du pro­gramme, on se pro­mè­ne­ra dans tous les uni­vers musi­caux où la Chan­son déam­bule sans sou­ci aucun des fron­tières : « Du rap, du slam, du rock cel­tique, du jazz, du swing, des musiques tra­di­tion­nelles, des cita­tions clas­siques ou élec­tro ». Qui dit mieux ?

Quand on en revient à l’un de nos plus pres­ti­gieux auteurs – com­po­si­teurs, on découvre une relec­ture tota­le­ment impro­bable, riche de nou­velles sono­ri­tés, d’une inven­ti­vi­té musi­cale folle. Avec Com­man­do Nou­ga­ro l’imagination prend les com­mandes. On ne sau­rait mieux le démontrer.

On en a un petit aper­çu avec le superbe texte Assez, ce 23 novembre où la presse, les dif­fu­seurs, les orga­ni­sa­teurs se réunissent pour trin­quer à cette édi­tion à venir. Quelques artistes en effet sont pas­sés chan­ter en toute sim­pli­ci­té, en toute beau­té aus­si on vous le dit. Lise Mar­tin avec la grâce de ses textes our­lés d’automne, por­tés par sa voix pro­fonde, la toute jeune décou­verte du prix d’écriture Nou­ga­ro, la trou­blante, éton­nante Lau­ra Wild, les com­pli­ci­tés de Malice Bou­clette, la jeune gouaille de Cla­ra San­chez à l’accordéon, et l’inventivité d’Archi­bald invi­té à faire la pre­mière par­tie de Juliette à la Halle aux Grains. 

Pour faire son choix on se sou­vien­dra des mots de Bar­ba­ra que cette fin d’année a hono­rée comme peu d’artistes l’ont été. A l’heure où nous publions, c’est John­ny Hal­li­day qui s’en est allé… Se sou­vient-on qu’ils avaient chan­té ensemble une chan­son toute « bar­ba­resque » de Jean-Jacques DeboutToi mon ombre ?

La chan­son est dans le quo­ti­dien de cha­cun ; c’est sa fonc­tion, sa force. Sociale, sati­rique, révo­lu­tion­naire, anar­chiste, gaie, nos­tal­gique…  

Voi­là, il vous reste à choi­sir dans ce pro­gramme de Détours de Chant 2018. À vous de com­po­ser votre mosaïque car vous y trou­ve­rez tous ces registres, et plus encore.