Frater’Nuitée – Chansons en Fête 2017 (© Claude Fèvre)

Frater’Nuitée – Chan­sons en Fête 2017 (© Claude Fèvre)

7 mai 2017 – Frater’Nuitée

Soi­rée de clô­ture de la 9e édi­tion de Chan­sons en Fête

Avec Her­vé Lapa­lud et Jona­than Mathis dans le rôle de direc­teurs artistiques,
la par­ti­ci­pa­tion de Laurent Ber­ger, Les Boîtes Fras­niennes, Davy Kilem­bé, Claude Fèvre & Dora Mars, Louise Cha­lieux, Chris­tian Cado­ret, Meh­di Krü­ger, Monique Brun, David Sire, Garance, Émi­lie Char­roin, Mau­reen Bois­sier, les chan­teurs d’Arras et la par­ti­ci­pa­tion du Pud­ding Théâtre


Mai­son fami­liale rurale – Salins-les-Bains (Jura)

Une Frater’Nuitée ? Mais quelle belle idée ! Un peu folle, un peu fou­traque, de cette folie qui fait la saveur de nos vies, sur­tout quand elles pour­raient s’abîmer dans de sombres réa­li­tés, un soir d’élection pré­si­den­tielle. Un ren­dez-vous qui donne furieu­se­ment envie de recom­men­cer. Des artistes qui donnent au-delà de tout ce que l’on peut ima­gi­ner, pour que tout s’enchaîne sans une faille, sans un accroc. Ce soir, ils avaient pour noms Her­vé Lapa­lud et Jona­than Mathis. Non seule­ment ils s’avèrent des coor­di­na­teurs remar­quables mais en plus ils mettent leur talent de mul­ti-ins­tru­men­tistes au ser­vice des par­ti­ci­pants. Cha­peau bas les gar­çons ! On vous aimait déjà beau­coup mais alors là… !

Il fal­lait aus­si cette asso­cia­tion, L’oreille en Fête, qui mène avec le sou­tien du Conseil dépar­te­men­tal du Jura une grande et belle action pour la Chan­son tout au long de l’année. Il fal­lait ce cha­pi­teau qui offrait une nuit étoi­lée sur sa toile où la pluie a fait des cla­quettes en conti­nu. Il fal­lait des tech­ni­ciens – pas une fausse note là non plus ! – il fal­lait une équipe de béné­voles qui pré­pa­rait, ser­vait, plats, bois­sons, dans la joie, la bonne humeur com­mu­ni­ca­tive. Il fal­lait des par­ti­ci­pants, ama­teurs et pro­fes­sion­nels mêlés, amou­reux des mots, du chant, amou­reux de la musique, mais sur­tout farou­che­ment atta­chés aux valeurs de notre répu­blique. Il fal­lait un public cha­leu­reux, de tous les âges, même des tout-petits qui s’abattaient, s’ébattaient joyeu­se­ment dans la paille répan­due au sol. Fran­che­ment, à les regar­der, on pou­vait y croire à la fra­ter­ni­té ce soir-là !

Tout s’est ache­vé, après quatre heures de spec­tacle, en dan­sant – sur des chan­sons s’il vous plaît – arran­gées façon bos­sa-nova, madi­son, twist, rock, valse, marche ou java… Tour de bal, un nom de trio à rete­nir que le pro­gramme pré­sen­tait savou­reu­se­ment ain­si : « Ici, on valse la bal­lade, on twiste le poème, on rocka­bi­lise le clas­sique, on madi­sonne le Bob­by Lapointe, on tan­goïse le Gains­bourg, on zouke le Bras­sens, on fuga­nise le Fugain. »

On gar­de­ra long­temps le sou­ve­nir de ce moment par­ta­geux, géné­reux en diable où quelques pres­ta­tions nous ont cha­vi­rés… Citons de mémoire la jeune et belle Louise Cha­lieux, sa voix de chan­teuse Lyrique dans Azer­bad­jian Love Song, Monique Brun, qui nous a rap­pe­lé la grande Colette Magny, la voix de Mau­reen Bois­sier chan­tant Ima­gine en s’accompagnant à la kora, les textes dits, ceux de Claude Lemesle par exemple, celui de Meh­di Krü­ger et son souffle épique, les voix de nos amis Her­vé Lapa­lud, Davy Kilem­bé, Garance, Laurent Ber­ger, la créa­ti­vi­té sans bornes de David Sire capable de faire du public un orchestre, le chant des enfants d’une école Mon­tes­so­ri, les chants de la fin, Bidon­ville – incon­tour­nable ce soir-là ! – et la Pêche au Bon­heur que nous chan­tons réunis, asso­cia­tion et par­ti­ci­pants sur le plateau…

Bien­tôt, bientôt,
Les oiseaux, les jar­dins, les cascades.
Bien­tôt, bientôt,
Le soleil dan­se­ra, camarade.