Et Vian pour un dimanche ! (© droits réservés)

Gem­ma (© droits réservés)

Gem­ma – Juste après…

EP 5 titres, Prod 2015

Textes et musiques d’Estelle Bruant, réa­li­sa­tion, arran­ge­ments de Vivien Bou­chet


La pré­sence de NosEn­chan­teurs sur un fes­ti­val ce ne sont pas seule­ment les chro­niques rédi­gées sur l’instant, ce sont aus­si des ren­contres plus ou moins fur­tives, des échanges qui lais­se­ront peu ou prou leurs traces, voire leurs empreintes. Ce sont sou­vent des albums que l’on nous glisse et qui, bou­teilles à la mer, viennent en rejoindre d’autres en attente de notre écoute.

Voi­ci que notre brève ren­contre avec Gem­ma nous donne envie d’aller faire un tour dans son uni­vers. Jeune artiste d’Auvergne, son nom a cou­ru sur les ondes de France Inter pen­dant un cer­tain nombre de semaines à la faveur du radio cro­chet cher à Didier Var­rod. Encou­ra­gée par les audi­teurs, elle est allée « presque jusqu’au bout »… Alors, bien sûr, on se sent curieux.

Certes, sur France Inter « on a les moyens de vous faire chan­ter », mais on est en droit de se deman­der en quoi consiste exac­te­ment ce beau slo­gan. Gem­ma elle même vous en parle avec enthou­siasme. On la sent por­tée par cette expé­rience, pour ain­si dire élue, sor­tie de l’anonymat en un temps record, du moins c’est ce qu’elle nous affirme. Une accé­lé­ra­tion de son projet.

C’est vrai qu’elle a fait une scène au Séma­phore en février aux côtés de Jeanne Che­rhal. C’est vrai que, sou­te­nue par la Sacem et les Chan­tiers des Fran­cos, elle a béné­fi­cié de trois jours d’accompagnement de Chris­tophe Mali (Tryo) à la Coopé­ra­tive de mai, à Cler­mont-Fer­rand. On en attend les effets car la vidéo de son pas­sage sur France Inter nous montre une jeune femme plu­tôt timide, tout habillée de sombre, une grosse écharpe grise autour du cou, yeux rivés sur le cla­vier. Certes il s’agissait d’un enre­gis­tre­ment pour la radio, mais on devine le che­min à par­cou­rir pour acqué­rir une aisance scé­nique confirmée.

Gemma - Juste après... (© droits réservés)Et la voi­ci main­te­nant dotée d’un EP, carte de visite pour l’aider à trou­ver ses dates, comme tout chan­teur en quête de scènes. Lui sera-t-il un pas­se­port effi­cace, éveille­ra-t-il l’envie de l’inviter ? Écou­tons… Très au-delà du pia­no voix, on y trouve des arran­ge­ments fran­che­ment agréables, riffs de gui­tare élec­trique, bat­te­rie légère, sons élec­tro… musi­ca­le­ment on se laisse prendre au jeu de la belle qui dis­tille des his­toires d’amour ban­cales, une carte du tendre ban­croche. Alors c’est vrai, même si le titre Revoir la mer recèle une dimen­sion poi­gnante d’enfant déchi­rée, on aime­rait entendre d’autres thèmes, d’autres histoires.

En fin de compte on s’interroge sur ce qu’elle pour­ra pro­po­ser en scène. Aura-t-elle auprès d’elle au pia­no, une gui­tare élec­trique, une bat­te­rie ? Se lais­se­ra-t-elle ten­ter par le goût d’une scène plus « élec­trique » ? Ira-elle rejoindre « juste après » l’aînée Cla­ri­ka, mar­che­ra-t-elle sur les traces d’Émilie Marsh ou de Buri­dane ? On ne man­que­ra pas d’aller voir de plus près le che­mi­ne­ment d’Estelle Bruant, alias Gem­ma. Après tout elle a deux L à son pré­nom, juste ce qu’il faut pour espé­rer s’envoler.

Article initialement publié sur le site Nos Enchanteurs :
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