16ème Détours de Chant (©Delphine Fabro)

16ème Détours de Chant (© Del­phine Fabro)

24 novembre 2016 – 16ème Détours de Chant – Présentation

avec l’Association Détours de Chant, par­te­naires, presse, Phi­lippe Cou­ret, res­pon­sable pro­duc­tion, Phi­lippe Pagès coor­di­na­tion, Yas­mine Belayel, atta­chée de presse et la par­ti­ci­pa­tion de Fan­ny Roz, Jules Nec­tar, Eric­ne­mo, Lucien la Movaiz Graine, Paa­math, Fred Paco, Her­vé Suhu­biette & Lucas Lemauff.

Chez ta Mère (Toulouse)

L’association qui pré­side à la des­ti­née de ce fes­ti­val, ses prin­ci­paux acteurs, ne font déci­dé­ment rien comme tout le monde. Quand cer­tains cherchent à tout prix à dépla­cer des foules, de pré­fé­rence en été, en essayant d’attirer les grosses poin­tures des musiques actuelles – au risque de tout perdre- ils conti­nuent obs­ti­né­ment à pri­vi­lé­gier l’éclectisme, les ren­dez-vous par­fois très inti­mistes au plein cœur de l’hiver. Ils misent avant tout sur les qua­li­tés d’un public curieux, intel­li­gent et sen­sible qui prend le risque de se lais­ser surprendre.

Vingt trois lieux s’associent à cette pro­gram­ma­tion, centres cultu­rels de la ville de Tou­louse, pre­mier par­te­naire, salles pro­gram­ma­trices de Chan­son aux­quelles se sont ajou­tés cette année le café cultu­rel Chez ta mère réno­vé, ain­si que Le Taquin (ex Man­da­la) mais aus­si quelques villes de l’agglomération, Bru­guières avec Le Bas­ca­la, Colo­miers, Lau­na­guet et même le lycée agri­cole d’Ondes. Peu à peu le fes­ti­val tisse sa toile en renon­çant, quand les contraintes finan­cières l’exigent –tout n’est pas rose, même à Tou­louse ! – au Biki­ni et à la Halle aux grains.

Cette année le gra­phisme de Del­phine Fabro se veut un soup­çon vin­tage, clin d’œil aux publi­ci­tés des années cin­quante, cou­leurs « fla­shy », du jaune pour le fond, du rouge pour le nom du fes­ti­val, un micro­sillon saute dans la poêle ! L’image est réso­lu­ment optimiste.

Les quelques artistes locaux venus se joindre à la pré­sen­ta­tion du fes­ti­val offrent un savou­reux panel d’univers, une illus­tra­tion, un modèle réduit de ce qui nous attend en Jan­vier-Février. Fan­ny Roz s’est mise d’abord au pia­no pour des­si­ner un pay­sage inté­rieur où se mêlent les embruns, sui­vie de Jules Nec­tar avec sa sim­pli­ci­té, son goût du par­tage. Eric­ne­mo, avec son faux air de Mick Jag­ger nous emmène sur des rives « folk ». Quant à Lucien La movaiz graine, il choi­sit un titre tout neuf, une chan­son d’espérance qu’il chante, fra­gile, avec une dou­ceur extrême. On ne quit­te­ra guère cette atmo­sphère avec Paa­math et l’une de ses chan­sons pleines d’une pro­fonde huma­ni­té. Fred Paco déli­ca­te­ment accom­pa­gné par le vio­lon­celle d’Auguste Har­lé choi­sit de nous par­ler d’un amour vain­queur. Cet inter­mède s’achève avec Her­vé Suhu­biette et Lucas Lemauff, magis­tra­le­ment accor­dés pour chan­ter a capel­la un titre émou­vant de Bri­gitte Fon­taine qui nous laisse sur la figure émou­vante du grand-père.

Cette année ce sont les coups de pousses, six artistes régio­naux sur les­quels le fes­ti­val met un éclai­rage qui ouvri­ront le bal le 24 jan­vier. Comme pour mieux mettre l’accent sur cette mis­sion de l’évènement. Cer­tains jours nous pro­po­se­ront jusqu’à huit concerts. Certes on ne ver­ra pas tout puisque des scènes conco­mi­tantes nous contrain­dront à des choix. Mais l’on sait que de Bat­lik à Nico­las Jules, de Sages comme des Sau­vages à Amé­lie les Crayons, de Vincent Roca /​wally à Yves Jamait – pour n’en citer que quelques uns – on ne ces­se­ra pas de se nour­rir de mots et de mélo­dies, sur tous les tons, tous les registres, dans plu­sieurs langues… On par­le­ra aus­si de flow, de rap, de hip-hop, de slam, de rock, de pop, de rock, de fusion… pour le bon­heur de la Chanson !

« Les car­cans vont sau­ter », on vous aura prévenus !