1er festival Grain de Sel - Barcella, Tournepouce (© BNJ)

1er fes­ti­val Grain de Sel – Bar­cel­la, Tour­ne­pouce (© BNJ)

12 mai 2017 – 1er fes­ti­val Grain de Sel

Tour­ne­pouce, conte musi­cal pour enfants

Avec Bar­cel­la (voix) accom­pa­gné au cla­vier par Phi­lippe Billoin,
sans oublier l’équipe tech­nique bap­ti­sée pour l’occasion « Centre de contrôle » !


Scène Des­ca­zeaux – Cas­tel­sar­ra­sin (Tarn & Garonne)

Du rêve, il en sera ques­tion tout au long de ce spec­tacle qui sert de pré­li­mi­naire à ce pre­mier fes­ti­val nom­mé Grain de Sel. On pour­rait même le sous-titrer de la fameuse phrase « I have au dream » tant le mot rêve est pro­non­cé… et tant il fait écho aux attentes de tous ceux qui se lancent dans cette nou­velle aven­ture : asso­cia­tion Les Amis de Pierre (on devi­ne­ra qu’il s’agit du Pier­rot natio­nal, le natif de Cas­tel­sar­ra­sin) et tous ses béné­voles, le réseau SPEDIDAM (socié­té de per­cep­tion et de dis­tri­bu­tion des droits des artistes-inter­prètes) conjoin­te­ment créa­teurs de l’évènement et bien enten­du tous les par­te­naires, à com­men­cer par les ins­ti­tu­tion­nels, muni­ci­pa­li­té, dépar­te­ment du Tarn & Garonne, Région Occi­ta­nie. Il en faut du monde pour qu’un tel évè­ne­ment et son affiche éclec­tique – entre talents confir­més et décou­vertes – puissent voir le jour !

C’est pour­tant au jeune public et aux adultes chan­ceux qui les accom­pagnent que le pre­mier spec­tacle s’adresse. Nous vou­lons y voir comme un sym­bole, comme un signe… Un spec­tacle qui res­te­ra dans les jeunes têtes, qui fera son che­min pour don­ner – qui sait – des ailes aux rêves des grands.

On com­mence donc avec Bar­cel­la, un artiste qui a mis deux L /​ailes à son nom, qui plonge dans son ima­gi­naire d’enfant deve­nu trop grand et y puise une his­toire, comme des cen­taines d’autres his­toires que les petits connaissent bien. Mais ici le spec­tacle vivant ajoute sa magie, ses tours de passe-passe. Ses lumières, son décor avec ses cha­peaux qui esca­ladent le ciel comme dans un tableau de Magritte, les ombres chi­noises, les des­sins pro­je­tés en fond, sa musique tout comme celle de la bande ori­gi­nale d’un film qui vient sou­li­gner, ponc­tuer les étapes du récit. Un acteur qui endosse plein de rôles, celui du nar­ra­teur, celui du héros Tour­ne­pouce et de tous ceux qu’ils ren­contrent, avec aus­si ses chan­sons. À tout cela, il faut ajou­ter l’équipe tech­nique là-haut der­rière le public qui, affu­blée de cha­peaux, mexi­cains ou même un hen­nin pour l’un d’eux – à la grande joie des enfants ! – devient aus­si per­son­nage : « Centre de Contrôle », sans qui Tour­ne­pouce per­drait défi­ni­ti­ve­ment le nord. Que de mes­sages déci­dé­ment dans ce spectacle !

Un petit gar­çon orphe­lin, qui vit en haut de la mon­tagne, dans une fabrique de cha­peaux va vivre une aven­ture souf­flée par le vent. Comme dans n’importe quel conte, il faut d’abord une quête, une mis­sion. Celle de Tour­ne­pouce, cœur vaillant bien sûr, est d’échapper à sa soli­tude, à son « nuage de tris­tesse et de mélan­co­lie ». Mais bien enten­du des épreuves l’attendent et le petit Tour­ne­pouce aura sacré­ment les cho­cottes, la chair de poule quand il devra affron­ter la bar­rière des nuages, « le cirque de la soli­tude », pay­sage lunaire, noi­râtre, l’orage… Sans par­ler de ce sata­né réveil matin qui chaque fois l’arrache à ses rêves où lui appa­raissent par­fois les voix et les sil­houettes de son père et de sa mère dis­pa­rus : « Faut être un peu maso pour inven­ter un truc pareil ! » Comme dans tout conte, il y aura sur le che­min des ren­contres qui l’aideront à aller plus avant, plus loin… Le vent pour­vu qu’il soit bon, le chant des oiseaux, l’oiseau lune… et enfin les enfants, les petits spec­ta­teurs, qui vien­dront à sa res­cousse avec l’entrain que l’on connaît au jeune public. Ils atta­che­ront bien leurs oreilles au début du spec­tacle quand Bar­cel­la le leur deman­de­ra, ils sif­fle­ront, souf­fle­ront très fort, ils lève­ront les bras en se tour­nant les pouces.

Sûr qu’ils don­ne­ront à Bar­cel­la /​Tour­ne­pouce la force de pour­suivre sa quête pour que jamais, au grand jamais, ne cesse le voyage dans sa tête.

« Rien ne peut empê­cher les rêveurs que nous sommes d’avancer ».

Alors on pense que cette phrase pour­rait bien être le man­tra de quelques-uns que l’on croise au moment où l’on quitte la salle. Des béné­voles – l’un d’entre eux nous tend l’annonce de son fes­ti­val Festiv’Allier à Lan­gogne en Lozère, d’autres, je le sais, ne lâchent rien depuis la dis­pa­ri­tion du fes­ti­val de Mon­tau­ban « Alors Chante »…

Bon vent Tour­ne­pouce, bon vent Grain de sel ! Bon vent tous les artistes, les poètes, les rêveurs qui vont enchan­ter ces trois jours !