Annie Butor et Léo Ferré (© droits réservés)
[Extrait]
Cette autobiographie, ce récit d’enfance est particulièrement émouvant. Annie Butor retrace son histoire, avec les questions, les doutes, les peurs, les joies et les peines d’une enfance longtemps placée dans l’ombre tutélaire d’un Léo excessif le plus souvent, mais aimant. C’est à travers le prisme de ses sensations, de ses émotions que nous lecteurs, voyons éclore un talent exceptionnel, avec toutes les épreuves à traverser. On est au plus près, au plus intime. On est touché devant les efforts de Léo, soutenu par Madeleine, pour accéder à la scène avec un minimum d’aisance. On le voit s’acharner à la tâche, au piano jour et nuit, surtout la nuit. On l’entend faire part de ses trouvailles à Annie qui parfois ne comprend pas tout, qui interroge celui qu’elle nomme son « Pouta » mais n’obtient pas de réponse.