Festival Bernard DIMEY 2016, En avant…toutes ! (© Claude Fèvre)

Fes­ti­val Ber­nard DIMEY 2016, En avant…toutes ! (© Claude Fèvre)

4 mai 2016 – Inauguration du festival

avec Mam’Zelle Suzi (Géral­dine Sal­mon) et ses invi­tés, Doro­thée Daniel…

Centre culturel Robert Henry à Nogent (Haute-Marne)

Il y a des jours, des lieux, où l’on aime­rait faire table rase de tout ce que l’on entend comme plaintes et inquié­tudes, jus­ti­fiées le plus sou­vent… juste le temps d’y croire encore ! Et si vous cher­chez, amis de la Chan­son, un endroit pour vous nour­rir d’une éner­gie nou­velle, venez à Nogent ! D’ailleurs, cer­tains le savent depuis quelques années main­te­nant si l’on en juge par nos retrou­vailles, nous qui venons par­fois de loin, sans tou­te­fois pou­voir riva­li­ser avec un cer­tain Patrick Boez qui, tous les deux ans, aban­donne quelques jours son île, Saint-Pierre-et-Mique­lon, et son émis­sion que l’on ne sau­rait trop vous recom­man­der, Jam­bon Beurre.

Ici, il a suf­fi qu’un pas­sion­né, que dis-je, un fou­gueux, un amou­reux du poète natif de Nogent, veuille arra­cher Ber­nard Dimey à l’oubli. C’est avec « pug­na­ci­té, entê­te­ment » dira avec une ten­dresse amu­sée Mme le Maire, que Phi­lippe Savou­ret, don­na l’impulsion à ce qui devint au fil des édi­tions ce fes­ti­val auquel nous tenons tant.

Non content d’avoir péren­ni­sé l’événement, chaque année le pré­sident Yves Amour et son équipe apportent une nou­velle pierre à l’édifice. Cette édi­tion a débu­té mar­di 3 mai avec le très jeune public, celui des enfants de Nogent, autour du spec­tacle de Doro­thée Daniel. Il paraît même que l’on y a par­lé le lan­gage des arbres et que le Roi de la Râloche, Papy Théo et BoboA, ont semé leurs petites graines d’amour pour la Chan­son, au point que chaque soir une tren­taine d’enfants seront là, en concert avec leurs pro­fes­seurs. Espé­rons qu’ils auront don­né à leurs parents l’envie de les suivre !  

Ici comme ailleurs, on concède aux dis­cours d’inauguration. Mais outre le fait que per­sonne ne s’attarde abu­si­ve­ment à cet exer­cice, quel bon­heur d’entendre Anne-Marie Nédé­lec, maire de Nogent, par­ler d’une « folle paren­thèse, d’un air de récré », du « pass que l’on prend à l’aveugle », parce que l’on est prêt à la décou­verte dont on savoure par avance la qua­li­té. Et bien enten­du on aura devi­né qu’il ne s’agit pas seule­ment de paroles, que der­rière cette confiance, se des­sine une poli­tique cultu­relle, muni­ci­pale, dépar­te­men­tale et régio­nale. Ce qu’il faut à une dyna­mique asso­cia­tive pour tra­vailler dans la séré­ni­té. Saluons sans com­plexe tous ceux qui contri­buent à cette réussite-là !

Dans le public, on a pu croi­ser ce soir la jeune et jolie Reine de la caval­cade ras­sem­blant tous les deux ans la popu­la­tion nogen­taise, aus­si bien que le res­pon­sable de l’unité de for­ma­tion uni­ver­si­taire en alter­nance, s’enthousiasmant pour l’université à la cam­pagne ! Une terre entre tra­di­tion et modernité.

Pour ani­mer la « troi­sième mi-temps », ces ins­tants de retrou­vailles deve­nus légen­daires, auquel le fes­ti­val ne pour­rait plus se sous­traire sans pro­vo­quer un sou­lè­ve­ment, on a fait appel cette année aux « locaux ». Autour de Mam’zelle Suzi, de son orgue de bar­ba­rie et de la voix enjouée qui va de pair, on enten­dra Ani­set Seurre et quelques-uns de la jeune et fine équipe qui a réus­si l’an pas­sé le défi de se ras­sem­bler pour l’album Dimey Plu­riel.

Au cours de cette fin de soi­rée, on a même pu entendre deux très jeunes gar­çons s’adonner avec délec­ta­tion au péché de chan­son fran­çaise, eux que tout pré­dis­pose sans aucun doute à d’autres expres­sions musicales !

À Nogent, déci­dé­ment, on se prend à rêver d’un monde enchanté…

Par ici, le pro­gramme jour par jour !