Une femme mariée (© Thomas Bader)

Une femme mariée (© Tho­mas Bader)

Une femme mariée – Enfin sep­tembre

En pré­pa­ra­tion d’un deuxième album, sor­tie d’un EP 4 titres

Avec Constance Petrel­li (texte et musique), réa­li­sa­tion Guillaume et Ber­trand Charret


Quatre titres, c’est bien court pour visi­ter un nou­vel uni­vers, certes, mais c’est à coup sûr ici de réjouis­sants pré­li­mi­naires. On s’est lais­sé prendre immé­dia­te­ment, dès le pre­mier titre, à la voix fémi­nine claire et per­cu­tante, aux cla­que­ments de doigts et à la gui­tare qui nous emportent dans un rock très, très six­ties. Pour un peu on enquê­te­rait pour connaître le nom des gui­tares, du pia­no élec­trique, ceux du tan­dem Char­ret, Guillaume et Bertrand.

Une femme mariée - Enfin septembre (© droits réservés)Que vou­lez-vous, quitte à révé­ler notre âge, on ne cache­ra pas notre goût affir­mé pour cet uni­vers musi­cal. Du bon vieux rock’n’roll, celui que l’on a fré­né­ti­que­ment dan­sé, s’efforçant de briller par de nou­velles figures. Entre filles le plus sou­vent, parce que les gars… Bon, n’en par­lons plus, c’est de la vieille his­toire ! Mais on en fait encore de bien bonnes chan­sons. La preuve avec Une femme mariée, dont le nom lui-même nous ramène au ciné­ma de Godard. Coup d’œil appuyé dans le rétro­vi­seur donc !

Un côté rétro, déca­lé sur des thèmes intem­po­rels où Constance Petrel­li – c’est d’elle qu’il s’agit – s’en donne à cœur joie, c’est le mot, non sans humour ou déri­sion. Car com­ment ne pas voir le coup de griffe dans Ta Che­vro­let où les clefs de la belle amé­ri­caine seraient un gage d’amour, comme dans les romans pho­tos de la même époque ? Com­ment ne pas sur­sau­ter au coup de feu final de Chaque jour que Dieu fai­sait ? « Les his­toires d’amour finissent mal, en géné­ral ». C’est bien connu. Et c’est aus­si l’occasion de faire le rap­pro­che­ment avec les Rita Mit­sou­ko. Y aurait-il un peu de Cathe­rine Rin­ger dans Constance ?

La belle est en route pour le fes­ti­val de Mont­lu­çon. Quelques spec­ta­teurs pour­raient-ils aller véri­fier pour nous ?

Mais il semble qu’Une femme mariée ne veuille pas s’attarder dans le spleen ou la névrose. À coups de « la, la, la », de ban­jo ou de cuivres, saxo, trom­pette, trom­bone, sep­tembre peut arri­ver et la cour des grands aus­si où il va bien fal­loir ren­trer après l’été, le mes­sage est plu­tôt optimiste.

Comme dans L’amour cabos­sé, « on le croyait ago­ni­sant /​Et il se met à rire de plus bel /​Comme avant. »

Article initialement publié sur le site Nos Enchanteurs :
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