[Extrait]
Capucine est mutine, capucine est joyeuse… Capucine, ou bien ne serait-ce pas plutôt Aurélie, celle qui peaufine textes et musiques, celle qui mène la danse, le bal des sorcières, sur son album dont elle réalise même la pochette ? Aurélie Laurence se veut marchande de rêves ; elle nous vendrait du bonheur en flacon et de l’espoir en bouteille. Ce n’est pas loin d’être vrai à l’écoute de ce disque, pour peu que l’on ait gardé son cœur d’enfant.
Il débute comme un conte, cet album, avec son incontournable manoir (titre de la première chanson) et son propriétaire, vieil homme qui fabrique des choses étranges, avec cet enfant qui ose un jour s’aventurer dans ce monde magique… Le ton est donné, entre récits de nos enfances et images d’Amélie Poulain. La musique elle-même n’est pas sans rappeler celle de Yann Tiersen, souvent à trois temps : valses mélancoliques, valses lentes des souvenirs enfouis, comme cette Boîte en Chêne où l’on a cru emprisonner, il y a si longtemps déjà, nos rêves.