[Extrait]
Le Bijou, Toulouse, mardi 11 mars 2014
C’est lui qui le dit, Benoît Paradis (pas sûr qu’il le gagne le paradis, avec ce registre pas vraiment « comme il faut » !) : il aligne des « chansonnettes à la bonne franquette ».
En ouverture du concert, le joyeux luron, lunettes sur le bout du nez, cheveux en broussailles, la cravate de travers, grimpe sur le dossier de sa chaise rouge pour chanter en équilibre précaire. La chemise blanche ne tardera pas à sortir du pantalon tellement il se déchaîne ! Pendant tout le concert, il mène la danse sur un rythme effréné : percussions, guitare, trombone et trompette. Il passe de l’un à l’autre, parfois l’un avec l’autre, avec une aisance époustouflante. Ses deux acolytes, très chics, très « sages » (Chantal Morin au piano et Benoît Coulombe à la contrebasse) se contentent de l’accompagner avec une justesse imparable, de guetter chacune de ses facéties, sans cesser d’en sourire.