Manu Galure & Co (Ⓒ Claude Fèvre)

Manu Galure & Co (Ⓒ Claude Fèvre)

8 octobre 2015 – Galure & Co

Avec, par ordre d’entrée en scène, Manu Galure, Nico­las Bac­chus, Stef, Marin, Éric Lareine, Chouf.


Cave Poé­sie, René Gou­zenne (Tou­louse)

L’automne est chaud à Tou­louse. Très chaud pour la Chan­son ! C’est comme si elle avait tout à coup déci­dé de repeindre à elle seule nos vies moroses… en rose évi­dem­ment ! Facile à Toulouse.

Ce soir, que dis-je cette semaine, c’est Galure qui s’y colle avec sa « tour­née des grands-ducs » ! Pas moins de huit ren­dez-vous en six jours ! Chez l’habitant – là c’était gra­tuit ! –, au théâtre du Grand Rond des chan­sons tra­duites en langue des signes, un ren­dez-vous en plein midi à la Salle du Séné­chal, avec des jaz­zeux à l’Impro, enfin un grand final de folie « Chez ta Mère ». Là Manu va tout « déchi­rer » avec son pia­no en plein milieu. Il a déjà fait le coup au Bijou en avril 2014 et NosEn­chan­teurs était là.

Ce soir, dans l’intimité de la Cave Po, pleine comme un œuf, c’est le ren­dez-vous de Galure avec ses fran­gins, ses poteaux. La dimen­sion de la salle per­met­tra aux spec­ta­teurs de véri­fier plus d’une fois l’émotion qui s’affiche sur son visage de grand gosse.

Bien sûr, on éprouve une joie sin­gu­lière à l’entendre faire le pitre entre les chan­sons. Même si on connaît ses blagues par cœur. Appré­ciez cet exemple : « Les chan­sons c’est comme les enfants. Des fois on le rate. Mais on les garde quand même. » C’est ain­si qu’il intro­duit « une espèce de chan­son d’horreur pour enfants », Trois petits cochons.

Mais sur­tout on ne se lasse pas de le voir seul au pia­no avec quelques-uns de ses titres dont on vous a déjà dit la fan­tai­sie déran­geante et la ten­dresse à fleurs de mots : Maman, Je serais per­du, Ramène-moi à la mai­son, Que de la pluie. Et l’on conti­nue de s’interroger : Galure, com­ment le pré­fères-tu ? En solo pia­no ou en groupe – tout aus­si déjan­té d’ailleurs ?

Ce soir on s’en moque, on attend les invi­tés et leur pro­messe de moments enchan­tés. C’est Nico­las Bac­chus qui ouvre. Hom­mage au sou­tien du fidèle pro­duc­teur ! Ils par­tagent une fois encore leur émou­vante Fon­taine. Ensuite Nico­las se lance dans sa chan­son du biZou­tier, pos­tillon­nant à loi­sir sur le pre­mier rang.

La belle Steph (ils sont par­te­naires tous les trois dans leur tru­cu­lent réper­toire de « Chan­sons de droite ») toute en savou­reuses ron­deurs vient de sa voix per­cu­tante de chan­teuse de jazz, lan­cer son Ode à mon cul (cf. vidéo ci-des­sous) Irré­sis­tible Steph ! Et cette chan­son que Manu lui a écrite et vaut le dépla­ce­ment : une his­toire de sœurs cis­ter­ciennes et de leur fabri­ca­tion de flan à l’ancienne ! À quand un réci­tal de Steph à Toulouse ?

Marin, le « copain de ran­do » entre humour et fra­gile ten­dresse, emmène le public du côté de la poé­sie désar­mante avec sa vie dans le ventre d’une baleine et le rêve de Boris Vian : Une vie en forme d’arête. Éric Lareine, avec la pré­sence per­cu­tante qu’on lui connaît, en plus de son titre Grain de sable, offre un nou­veau texte qui n’est pas encore une chan­son, On m’a confié le trans­port des songes. Déjà superbe !

Enfin Chouf (encore un fran­gin !), choi­sit la force d’un texte de Dimey, Les enfants de Louxor, que Manu a mis en musique pour lui, et sa chan­son dédiée à sa grand-mère, avec de déli­cates inter­ven­tions impromp­tues de Manu au piano.

Notons que c’est avec Dimey encore, mis en musique par un autre tou­lou­sain, Jehan, que Galure ter­mine : « L’aventure est chez toi et tu n’en savais rien. »

Tous reviennent et saluent avec un Bon roi Dago­bert plus din­don que jamais !

Rideau sur cette pre­mière partie.

La sui­vante, avec d’autres invi­tés encore, se joue à minuit pour oreilles aver­ties, licen­cieuse, gri­voise, leste et salée… La nuit sera longue !

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