Et la chanson va, finale (© Claude Fèvre)

Et la chan­son va ! finale, Lou Casa (© Claude Fèvre)

14 novembre 2016 – Finale du tremplin du Centre de la Chanson Et la Chanson Va !

avec les chan­sons de Fran­cis Cabrel, par­rain de la 22e édi­tion – Jury pré­si­dé par Yves Jeu­land
Sept fina­listes : MècheClioDiplo­mic’Bon­bon VodouJean­nette RochetteLou CasaCarole Mas­se­port

Auditorium Saint-Germain – MPAA (Paris)

Ecrire d’abord sa joie, sa chance d’avoir pu par­ta­ger ce moment là.

Ecrire que le lieu, la scène, les lumières, le son, tout concou­rait au plai­sir de voir ces sept fina­listes dont la plu­part nous étaient incon­nus… Plai­sir sup­plé­men­taire donc, celui de la décou­verte pour nous venus de nos Régions ! Car cette finale était effec­ti­ve­ment très « pari­sienne » si l’on consi­dère l’origine géo­gra­phique des heu­reux élus, issus de la demi-finale au Forum Lo Fer­ré le 17 octobre. Ils avaient été 226 à concou­rir avec deux chan­sons de leur cru et une du par­rain de cette édi­tion : Fran­cis Cabrel est là, dans le Jury, avec sa modes­tie et sa réserve habi­tuelles. C’est pour­tant lui qui met­tra l’accent sur l’une des réus­sites de la soi­rée, l’animation confiée à Patrice Mer­cier, dit Patruche, connu pour ses goguettes. A se deman­der si ce n’est pas lui le véri­table gagnant de la soi­rée ! Il faut bien avouer que les chan­ge­ments de pla­teau ont pris des allures de numé­ros de music-hall, au temps oublié où les comiques, les sal­tim­banques de tous hori­zons côtoyaient les chan­teurs dans une même soi­rée… Alors même si ce n‘était pas l’objet, si c’était un trem­plin Chan­son, on éli­rait bien ce joyeux fan­tai­siste. C’est ain­si que nous l’avons vu pré­sen­ter un cer­tain Mau­rice Pichon, pre­mier gagnant du trem­plin en 1939( !), se lan­cer avec Phi­lippe Lavil puis Benoît Doré­mus dans des « dia­blogues » que n’aurait pas renié Roland Dubillard.

Quant au pal­ma­rès dont on lira le détail ci-des­sous, il dit assez clai­re­ment que le Jury a aimé la grâce de Mèche /​Clé­mence Che­vreau, ses déli­cates esquisses intimes, sa gui­tare élec­trique, sans doute aus­si son inter­pré­ta­tion fémi­nine de Je l’aime mou­rir offrant alors un nou­vel éclai­rage à cette chan­son. Il n’est pas res­té insen­sible non plus à l’univers d’a­qua­relles déli­cates de Clio dont nous avons ici sou­vent par­lé. Et comme on le comprend !

Le duo Bon­bon Vodou/​Jerem et Oriane Lacaille charme aus­si beau­coup… Les per­cus­sions, la voix, le métis­sage, l’humour et la légè­re­té en scène, la beau­té d’Oriane qui donne à sa pré­sence un petit quelque chose d’un tableau de Gau­guin. Pro­fes­sion­nels et public se sont lais­sé séduire d’un com­mun accord, d’un com­mun coup de cœur. C’est enfin Carole Mas­se­port à la voix et à la basse, accom­pa­gnée de Geof­frey Boo et Jean-Jacques Nys­sen qui a don­né une cou­leur autom­nale à sa pres­ta­tion. Notons que chaque inter­prète a cher­ché à mettre sa touche fran­che­ment ori­gi­nale aux chan­sons de Fran­cis Cabrel. La reprise vue ain­si c’est une re-créa­tion qui a don­né des moments savou­reux. Et c’est pour cette rai­son que le duo Lou Casa, oublié des jurys, figure en illus­tra­tion de cette page. Il n’y a pas de doute, Bar­ba­ra aurait aimé cette relec­ture de sa bou­le­ver­sante Per­lim­pin. Nous avouons que nous sommes déçus que ce groupe n’ait pas été salué, ne serait-ce qu’une seule fois. Quant à Jeanne Rochette, l’interprétation forte – on ne peut nier sa pré­sence, son tra­vail scé­nique, la qua­li­té des arran­ge­ments – don­ne­rait l’envie d’en voir davan­tage… N’est ce pas là la fonc­tion d’un tremplin ?

Enfin Diplo­mic’, Ali et Riad aux pla­tines, leur hip-hop avait quelque chose de très tou­chant dans l’authenticité des mots, l’envie d’exhorter à des valeurs de par­tage, dans le choix de la chan­son de Fran­cis Cabrel, Saïd et Moham­med… Com­ment y res­ter insen­sibles ? On a sûre­ment man­qué là une occa­sion de sou­li­gner le rap­pro­che­ment entre le hip-hop et la chan­son, ce désir sou­li­gné par cette can­di­da­ture. Dom­mage pour tous ceux qui s’inquiètent du vieillis­se­ment du public de la Chanson !

Pal­ma­rès

Grand Prix du Centre de la Chan­son (1500€): Clio
Prix d’in­ter­pré­ta­tion (1000€) : Carole Mas­se­port
Prix UNAC de la meilleure chan­son ori­gi­nale (500€): Mèche pour « Prince-moi
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Coup de cœur du public : Bon­bon vodou
Coup de cœur des pro­fes­sion­nels : Bon­bon vodou
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Prix du Maga­zine Fran­co­Fans (Article à la sor­tie de leur album) : Bon­bon vodou
Prix Hexa­gone ( Shoo­ting): Diplo­mic”
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Prix de Programmations
Fes­ti­val DécOU­VRIR de Concèze : Clio et Mèche
Média­thèques de la Ville de Paris : Mèche
À Thou Bout d’Chant : Bon­bon vodou
ACP La Manu­fac­ture Chan­son : Jeanne Rochette et Carole Mas­se­port

Mjc Venelles : Mèche et Clio
Esprit Frap­peur : Mèche et Carole Mas­se­port
Grange Dîmière/​Théâtre de Ville de Fresnes en par­te­na­riat avec le Fes­ti­Val de Marne : Bon­bon vodou
Le Tri­anon Trans­at­lan­tique (Sot­te­ville lès Rouen) : Clio
La Menui­se­rie : Carole Mas­se­port
Le Camé­léon salle de spec­tacle : Bon­bon vodou
Forum Léo Fer­ré : Mèche et Clio