[Extrait]
Commençons par la fin de ce concert au Bijou avec, en rappel, ce plagiat de la célèbre chanson d’un Gainsbourg débutant. Vous aurez immédiatement compris que dans ce spectacle, Chansons pauvres… à rimes riches, il faut s’attendre à laisser au vestiaire sa morosité. Sans doute est-ce pour ce rire bienfaiteur que des enfants sont dans la salle, plus nombreux qu’à l’ordinaire ? Avant que n’entre l’artiste en scène, le cello trône majestueux dans son rond de lumière, le tabouret haut est au centre (là, déjà, on peut s’étonner : depuis quand un violoncelliste joue-t-il ainsi juché ?), les partitions sont sagement rangées sur le pupitre. Mais tout cet ordre va voler en éclats dans quelques minutes. C’est en clown, mais sans nez rouge, en costume sage gris foncé, chemise blanche et souliers bien cirés qu’Antoine Payen fait son entrée burlesque. Rien ne lui résiste, tout se défait, se déglingue…