La Grande Famille, café cultu­rel La Grande Famille)

10 octobre 2020, un lieu d’exception à décou­vrir au sud de Tou­louse, à la confluence de la Garonne et de l’Ariège

La Grande Famille 

Avec

Pro­gram­ma­tion du début de sai­son 2020 – 2021

26/​09 Les Fôs­saires (Bras­sens)- 02/​10 Eric Nemo, chan­son pop – 04/​10 Claude Juliette Fèvre, lec­ture et Simon Barbe accor­déon, textes de Claude Nou­ga­ro – 09/​10 Swee­test Choice, Ben­ja­min Gli­bert, gui­tare 12 cordes et Sébas­tien Cirot­teau, trom­pette, musique clas­sique réin­ven­tée- 16/​10 Sim­cha, duo chan­son – 18/​10 Isa­belle Bona­dei, théâtre /​Isa­belle s’accroche – 23 /​10 By the sketAli­ma Hamel, voix et Vincent Fer­rand /​Aste­rios, contre­basse, duo jazz world… 


La Grande Famille – Pin­sa­guel (Haute-Garonne)

Pous­ser la porte de ce café, dans la rue prin­ci­pale de Pin­sa­guel, com­mune limi­trophe de Tou­louse, c’est une émo­tion garan­tie, à en res­ter sur le seuil, saisi‑e d’étonnement devant la beau­té des lieux. Du moins, c’est cette émo­tion qui m’attendait ce dimanche du mois d’août où Lucien la Movaiz Graine venait chan­ter en solo pour l’un de ces Dimanches au jar­din. Ces apé­ro-concerts acous­tiques devaient être bru­ta­le­ment inter­rom­pus quelques semaines plus tard sur plainte d’un voi­sin récal­ci­trant. Cet épi­sode rap­pelle, si néces­saire, qu’ouvrir un lieu de concert n’est pas une siné­cure. Il en faut de la patience, de l’obstination et du cou­rage !  La Grande Famille n’en manque pas… A moins d’un an de son inau­gu­ra­tion, fau­ché en plein élan, ce café cultu­rel a dû affron­ter – et affronte encore ! – le cor­tège des mesures sani­taires contre l’épidémie qui nous met tous si dou­lou­reu­se­ment à mal.

« Résis­tance », le mot est donc appro­prié pour par­ler de l’activité offerte dans ce lieu de culture en par­tie pro­té­gé par l’éloignement de Tou­louse qui subit des mesures ren­for­cées. « Les gens évitent les endroits poten­tiel­le­ment peu­plés et sortent près de chez eux » constate Télé­ra­ma Soi­rée d’hier au sujet des fran­ci­liens. Sou­hai­tons donc que des lieux, comme ceux que nous aimons défendre, en péri­phé­rie des métro­poles, en milieu rural, puissent être un refuge, tant pour les artistes que pour les spec­ta­teurs. Car nous sommes tous fati­gués de ces mois écou­lés, de l’atmosphère anxio­gène, des espé­rances aus­si­tôt contre­dites… Bru­no Cariou, du label lyon­nais Néômme le dit si bien sur sa page Face­Book avec cette méta­phore du disque rayé et cette inci­ta­tion à dépla­cer le saphir un temps plus loin… « Et avan­çons vers la suite, concrète : les courges et poti­rons, les dimanches sous la couette, les câlins de fin décembre, le bilan comp­table, de l’aide pour les sans abris dans l’hi­ver, nos res­pon­sa­bi­li­tés, nos enga­ge­ments et les moments mer­veilleu­se­ment lumi­neux que nous vivrons en 2021. »

La Grande Famille nous aide concrè­te­ment à avan­cer… Une vraie famille, le père Mau­rice « tête cher­cheuse de talents », la mère Cathy, « défri­cheuse artis­tique », tous deux nour­ris d’une longue pra­tique artis­tique et cultu­relle et avides de décou­vertes et d’échanges… La fille Emi­lie, « créa­trice de coups de cœur » avec son goût des objets déco­ra­tifs et petits mobi­liers vin­tage, le fils Arthur, « sim­pli­fi­ca­teur de débats popu­laires » et Timo­thée, ani­ma­teur jeu­nesse, « modé­ra­teur d’énergies »… Il y a Valé­rie aus­si, infir­mière, béné­vole au fes­ti­val Résis­tances de Foix, « cap­teur lunaire »… Ils ont mis six mois à amé­na­ger, déco­rer, sans le tra­hir, le cadre ini­tia­le­ment offert, celui d’un café « Belle époque », ses mou­lures au pla­fond, sur les murs où une vaste fresque rap­pelle une vie fes­tive, légère, enjouée… Tout ce dont nous sommes pri­vés. Quand on ferme les cafés, c’est à notre art de vivre ensemble que l’on s’en prend.

On a tant de rai­sons de venir dans ce café cultu­rel « chi­ne­rie » … On y trouve des livres – des fau­teuils, des cana­pés vous tendent les bras pour un temps de lec­ture – des disques, des vinyles qu’à votre demande on met­tra sur le tourne-disque, des objets inso­lites qui réveillent nos sou­ve­nirs d’enfant, des trois fois riens qui sont déjà quelque chose. On s’attarde volon­tiers dans cette salle où les murs accueillent une expo­si­tion. A l’heure vou­lue, elle se trans­for­me­ra en salle de spectacle.

Côté café, ama­teurs de bière arti­sa­nale, brune, blonde, blanche, ambrée… plus de cin­quante réfé­rences vous attendent et Mau­rice se fera une joie et une fier­té de vous les pré­sen­ter… A moins que vous ne pré­fé­riez un vin de pays, bio évi­dem­ment… Et vous vous lais­se­rez ten­ter, j’en suis sûre, par l’une de ses assiettes de tapas qu’il vous pré­pare avec amour. Rien qu’à l’entendre vous par­ler de sa pré­pa­ra­tion en cui­sine, vous avez l’eau à la bouche. Et c’est sans doute aus­si pour cette rai­son que vous par­ti­rez avec un article de son épi­ce­rie fine, ter­rines, confi­tures, huiles…

Bien enten­du, c’est aus­si pour « culti­ver son jar­din » que l’on vient aux ren­dez-vous concoc­tés par La Grande Famille. Car Mau­rice et Cathy sont fins gour­mets dans ce vaste domaine aus­si. Spec­tacle vivant mais aus­si lit­té­ra­ture, pein­ture, pho­to­gra­phie… Ils sont curieux de tout. C’est pour­quoi leur pro­gram­ma­tion est éclec­tique, de la Chan­son, au jazz, en pas­sant par la musique clas­sique, de la lec­ture au théâtre… Leur appé­tit fait feu de tout bois. Ce sont des amou­reux de la vie, des huma­nistes, et l’on vient d’abord chez eux pour se nour­rir de leur enthou­siasme, de leur curiosité.

Lieu de par­tages, de ren­contres, lieu du bien vivre, lieu d’émotions, La Grande Famille espère votre visite pour que se per­pé­tue sa sai­son cultu­relle, pour qu’elle puisse conti­nuer à accueillir les artistes de si belle façon, en leur offrant, comme elle le fait, toutes les garan­ties financières.

Sa résis­tance ne l’emportera pas sans vous.