« Chantons sous les toits » édition 2016 : des lendemains qui chantent (Ⓒ droits réservés)

Chan­tons sous les toits… (© droits réservés)

21 novembre 2015 – Chan­tons sous les toits ! 2016 
Pré­sen­ta­tion des artistes 

Média­thèque d’Al­bi (Tarn)

« Sous ce toit l’on chante ! Osez pous­ser la porte pour décou­vrir chez des gens que vous ne connais­sez pas, des artistes que vous ne connais­sez pas qui vous inter­pré­te­ront des chan­sons que vous ne connais­sez pas. Ici l’on cultive la curio­si­té. Bien­ve­nue à la vôtre ! »

L’Oiseau-Lyre com­pa­gnie pour Chan­tons sous les toits !

Chaque année l’association L’Oiseau-Lyre com­pa­gnie ras­semble futurs « accueillants » (par­ti­cu­liers mais aus­si asso­cia­tions) et chan­teurs dans un seul lieu, la média­thèque d’Albi, en une seule après-midi. Nous sommes venus assis­ter à cet ins­tant qui déci­de­ra de la future sai­son tar­naise sans connaître la liste des 14 can­di­dats sélectionnés.

Un vaste off

Ces ren­dez-vous intimes avec la chan­son – pré­ci­sons tou­te­fois qu’il faut pou­voir accueillir entre 40 et 60 per­sonnes ! – se déroulent en marge des fes­ti­vals tar­nais qui les sou­tiennent, Pause Gui­tare, Les petits bou­chons… le prin­cipe s’affirme de plus en plus comme une pré­cieuse et effi­cace alter­na­tive à la dif­fu­sion « peau de cha­grin » des lieux cultu­rels conven­tion­nels. Le sujet est bien connu. C’est même deve­nu une rengaine.

Certes aujourd’hui, on peut légi­ti­me­ment se réjouir d’entendre Juliette sur les ondes de France Inter le same­di soir dans l’émission J’aime pas la chan­son mais…, on sait que pour atteindre le public, le « grand public » il est pré­fé­rable de comp­ter sur l’imagination et le dévoue­ment du sec­teur asso­cia­tif. Un peu par­tout dans nos cam­pagnes (oui, c’est du mili­tan­tisme !) nos quar­tiers, la Chan­son s’insinue quoi qu’on dise.

L’édition 2016, créative et éclectique

Si l’on voit reve­nir avec un vrai plai­sir le sou­rire radieux, l’humour en scène et les textes cise­lés de Pas­cal Mary, on se réjouit encore davan­tage des décou­vertes pro­po­sées aujourd’hui. Bien sûr, on a ses pré­fé­rences, ses affec­tions même. Il faut oser le dire tant ce goût de l’écriture jour­na­lis­tique ne sau­rait faire fi de la ren­contre humaine. Cer­tains vou­draient nous faire croire à l’objectivité !

On cite­ra d’abord notre trio gagnant : Flo Zink, si joyeuse, si vraie en scène — un peu de légè­re­té dans ce monde bru­tal – sans pour autant tom­ber dans la miè­vre­rie. Écou­tez ses textes, ils pour­raient bien vous éton­ner. Et puis, Louis-Noël Bobey, ce tru­blion de la poé­sie et de la chan­son, cet infa­ti­gable voya­geur qui garde à sa semelle un peu de son Jura natal. Il manie et marie les mots dans des slams épous­tou­flants. Enfin on ter­mi­ne­ra avec Fran­çois Puyal­to. Son chant accom­pa­gné (ou pas d’ailleurs) à la basse élec­trique dont il tire de superbes effets conti­nue de nous interpeller.

Vous aimez le blues ? Alors vous satis­fe­rez votre pen­chant, par deux fois, avec Cadi­jo, ins­pi­ré par le bayou de la Gironde, puis avec Nico­las Vitas qui conti­nue d’occuper l’espace avec sa bonne humeur, son côté dionysiaque.

Vous êtes émus, amu­sés, par la chan­son, celle qui obs­ti­né­ment des­sine sa carte du tendre et ses méandres, celle qui peint aus­si les aspé­ri­tés de nos vies et du monde autour de nous ? Alors vous avez le choix. Galim et son infa­ti­gable enga­ge­ment de femme debout. « Les mots tis­sant l’émotion » de Gui­lam, Nico­las Roger. Des duos comme celui de Rosie-Marie, voix fraîche et pia­no qui trouve un allié pré­cieux dans l’excellent gui­ta­riste Mar­tial Bort, d’Hélène Piris, fan­tai­siste autant que gra­cieuse et émou­vante avec Oriol Mar­ti­nez Codi­nachs à la gui­tare, ou Marin, dont l’exigence ins­tru­men­tale en duo avec Aude Bout­tard à la contre­basse hisse haut l’étendard de la poé­sie, la sienne et celle des autres.

Vous accueille­rez un concert chez vous dans l’idée d’en faire une fête, peut-être même de dan­ser ? Alors sans hési­ta­tion vous choi­si­rez le duo occi­tan En Gaouach.

Au fond je me dis que je pour­rais me lais­ser invi­ter dans toutes ces mai­sons, ces lieux qui vont faire vivre cette édi­tion 2016. J’aime déci­dé­ment la chanson !

Pour en décou­vrir davan­tage sur cer­tains des artistes cités, j’ai écrit pour : Flo Zink, Marin, Louis-Noël Bobey, Hélène Piris, Gui­lam, Fran­çois Puyal­to… et bon nombre de ceux qui peuvent être encore choi­sis en 2016 : Camu, Gil­das Tho­mas, Her­vé Suhu­biette, Jéré­mie Bos­sone, Karim Ghar­bi, La reine des aveugles, Lucien la Movaiz Graine, Oli­vier L’Hôte, Orlan­do, Vic­to­ria Lud.