Affiches du festival Alors chante ! (© droits réservés)

Affiches du fes­ti­val Alors chante ! (© droits réservés)

[Extrait]

« ALORS CHANTE ! » CONDAMNÉ, LE MONDE DE LA CHANSON VOIT ROUGE !

Ven­dre­di 7 novembre 2014, entre­tien télé­pho­nique avec Roland Ter­rancle, Pré­sident de l’association Chants libres

Tem­pête sur nous tous, artistes, orga­ni­sa­teurs évé­ne­ments, pro­gram­ma­teurs, jour­na­listes ! Le fes­ti­val Alors Chante ! serait condamné ! ?

La nou­velle a cou­ru sur les réseaux sociaux comme une traî­née de poudre, pro­vo­quant la stu­pé­fac­tion, l’indignation, la colère. Même s’il est d’autres com­bats dans notre actua­li­té, on ne peut nier l’ampleur de la catas­trophe pour cette Chan­son que Mon­tau­ban salue, honore, défend depuis trente ans, alors qu’elle est par ailleurs si mépri­sée, si malmenée.

Au cœur de cette tour­mente dont on ima­gine l’ampleur, Roland Ter­rancle, le pré­sident de l’association Chants Libres a bien vou­lu répondre à nos ques­tions. Alors com­men­çons par ses mots, qui sont de l’ordre du cri, dans les pre­mières secondes : « Nous avons pris la nou­velle en pleine gueule lun­di 3 à 11h30 ! » Roland raconte que depuis des semaines, des mois, ils étaient en attente d’une ren­contre, d’une réponse à leur pro­po­si­tion de trans­fé­rer le vil­lage du fes­ti­val au cœur de la ville, sur l’Esplanade des Fontaines.

C’est que le fes­ti­val connais­sait en effet des dif­fi­cul­tés à l’issue de l’édition 2014 ; un défi­cit né de la baisse de 30 % déjà de la sub­ven­tion muni­ci­pale (la nou­velle ayant été annon­cée après les élec­tions, évi­dem­ment !) contrai­gnait l’équipe à revoir sa copie. Son pré­sident vou­lait lui don­ner un « coup de jeune », œuvrait pour trou­ver de nou­veaux finan­ce­ments, s’activait sur de nou­veaux dos­siers quand la funeste nou­velle est tom­bée… à savoir l’organisation d’un gros fes­ti­val d’été poly­morphe où, bien sûr, on ne man­que­rait pas de lais­ser sa place à la chan­son aux côtés de la danse et du jazz. Sur l’autel de ce gigan­tesque évé­ne­ment, on sacri­fie­rait donc une asso­cia­tion, des béné­voles et trois emplois de per­ma­nents dure­ment défen­dus jusqu’ici. Mais on ne manque pas de flat­ter mon­sieur le pré­sident, de lui faire valoir ses qua­li­tés, son rôle, sa « place de choix » dans ce nou­veau comi­té de pilo­tage qui se réunit dans la fou­lée, mer­cre­di. Pas le temps de reprendre son souffle ! Sou­dain c’est la pré­ci­pi­ta­tion, l’urgence, après des semaines de silence. Vient donc ce mercredi.

Roland Ter­rancle com­prend vite que les dés sont pipés, que tout a été pilo­té sans lui. Sa réponse est sans ambages : ce sera Non ! défi­ni­ti­ve­ment Non !

Notre conver­sa­tion s’est inter­rom­pue sur la pro­messe de notre sou­tien et d’un pro­chain appel.

Après la conster­na­tion, la résis­tance s’organise. L’association sait déjà qu’elle peut comp­ter sur les com­mer­çants, la Région Midi-Pyré­nées, le Conseil Géné­ral sans par­ler de tous ceux que cette nou­velle affecte direc­te­ment : les direc­teurs de fes­ti­vals, de salles, et sur­tout, sur­tout les artistes.

« Alors Chante ! » sait qu’il peut comp­ter sur NosEn­chan­teurs pour faire caisse de réso­nance à son combat.

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Quelques liens -

Le fes­ti­val Alors Chante !