Radio Cave Po’ (Droits Réservés)

Radio Cave Po’ (Droits Réservés)

Du 28 jan­vier au 4 février : Dif­fu­sion de concerts sur radio Cave Po’/​La Cave Poé­sie René-Gou­zenne, trans­mis­sion vidéo en direct de concerts de Détours de chant

La Chan­son est virale ! 1ère partie

Avec

27 jan­vier : Imbert Imbert (Mathias Imbert,contre­basse & chant,Bru­noï Zarn, gui­tare élec­trique /​ Mathieu Wer­chows­ki,  vio­lon /​Laurent Paris, bat­te­rie) -28 jan­vier : Sim­Cha (Char­lotte Cou­leau,  pia­no & chant /​Simon Fayolle, cajon, gui­tare & chant) – Garance (gui­tare, chant)


La Cave Poé­sie René-Gou­zenne – Théâtre des Mazades (Tou­louse)

Vous aus­si, par­ti­ci­pez à Radio Cave Po’ !

Vous pou­vez nous envoyer vos enre­gis­tre­ments à l’adresse radiocavepo@​gmail.​com.

On se fera un plai­sir de dif­fu­ser vos créations !

Poé­sie, chan­son, solo d’harmonica, idées folles ou mots d’amour : c’est peut-être ici que vous allez dire ce que vous n’avez jamais dit…

Pas besoin de maté­riel de pro­fes­sion­nel pour être diffusé·e sur Radio Cave Po’ !

Vous pou­vez même vous enre­gis­trer avec votre télé­phone por­table et nous envoyer tout ça.

Radio Cave Po”

Le ren­dez-vous heb­do­ma­daire, celui de La Pause Musi­cale, cette pause gra­tuite de midi, dans la salle du Séné­chal, tout près du Capi­tole, de même que le fes­ti­val Chan­son Détours de Chant, ce fes­ti­val tou­lou­sain qui illu­mine notre hiver depuis vingt ans sont par­mi les innom­brables sacri­fiés de cette pan­dé­mie qui dure, dure… Ima­gi­ner seule­ment Tou­louse sans ses ter­rasses de cafés, sans ses étu­diants, sans ses ren­dez-vous cultu­rels, c’est une héré­sie, un sacrilège !

Pré­am­bule trop atten­du, direz-vous, alors pas­sons vite sur cette dou­leur et venons-en aux ten­ta­tives de sur­vie, aux efforts pour ten­ter de main­te­nir ce lien vital entre la culture et nous, entre les artistes et nous. Cette fois, nous nous inté­res­sons à la Radio, Radio Cave Po’, rue du Taur, à quelques mètres de la Basi­lique St Ser­nin. C’est là que depuis des mois main­te­nant on offre aux audi­teurs d’entendre un peu de ce qu’ils ne peuvent plus venir voir.

Signa­lons au pas­sage que ces web radios fleu­rissent en atten­dant pour cer­taines de trou­ver leur canal FM. C’est le cas pour exemple de Troyes Aube RadioFred Cas­tel, bien connu pour son enga­ge­ment chan­son­nier, a trou­vé refuge quand son asso­cia­tion Troyes Chante a été pri­vée de l’inauguration de son fes­ti­val en novembre… C’est ain­si que le mer­cre­di 3 février à 19 h est née l’émission heb­do­ma­daire On allume les étoiles – tout un pro­gramme ! – avec pour pre­mier invi­té Gérard Morel, et chaque semaine à l’avenir Patrice Mer­cier et ses iné­nar­rables goguettes qui ne manque aucune occa­sion de régler ses comptes à notre monde étrange.

Ten­tons de vous don­ner un aper­çu de ce que Radio Cave Po’ nous a per­mis de vivre à dis­tance donc … Nous com­men­ce­rons avec le duo Sim­Cha, invi­té par Joël Sau­rin – on vous recom­mande en prime son bel accent du Sud-Ouest ! – et la Pause musi­cale, un duo gui­tare pia­no. Leur image où ils appa­raissent ins­pi­rés par les jeux enfan­tins d’indiens nous oriente vers la légè­re­té… Et pour­tant ils nous chantent Cha­grin d’amour – pré­ci­sion : sur un air guille­ret ! – et même La pierre au cou « Se jeter en amour comme on se jette dans une rivière la pierre au cou… C’est pas banal c’que ça fait mal, c’est idéal mais c’est fatal ». Ces deux là ne semblent visi­ble­ment pas déci­dés à renon­cer à leur joie de vivre et de chan­ter. Pour autant, ils savent aus­si se faire tendres et lyriques comme dans La Rivière et l’on aime, on avoue, les entendre chan­ter l’amitié « un ami, ça dégou­pille, c’est piquant comme une aiguille, ça veut dire qu’il est comme toi, qu’il a des hauts et des bas… » égra­ti­gner Les poli­tiques « leurs élu­cu­bra­tions me perdent, eux-mêmes ils ne se com­prennent pas… Ils donnent des ordres, et c’est le désordre ». Ma foi, c’est bien dit et sacré­ment d’actualité !  

Vient ensuite Garance qui enre­gistre depuis son appar­te­ment et s’offre en direct avec sa gui­tare, en vidéo sur sa page Face­Book. « On s’est dit que tant qu’à chan­ter en direct dans tes oreilles, autant le faire aus­si pour tes mirettes. » Et voi­ci l’invitation : « À 19h, sur ma page pour l’a­pé­ro, on se retrouve, j’au­rai mon ther­mos de tisane comme d’hab et toi tu peux dégai­ner ta bière si tu veux. Peut-être même que t’au­ras des petites sur­prises, genre en exclu­si­vi­té mon­diale une nou­velle chan­son des­ti­née au 4ème album »… Et voi­là, c’est tout Garance, ces mots –là… Et c’est aus­si ce ton que nous retrou­vons quand elle chante. Pas ques­tion de pas­ser outre ce qui la cha­vire, la ren­verse et la met en colère. La gui­tare en prend un sacré coup d’ailleurs ! Elle se jette à pieds joints dans ses chan­sons, comme dans l’eau de la pis­cine, et s’adresse aux fran­gins, fran­gines… Tout comme Anne Syl­vestre, à laquelle on l’associe à juste titre depuis la cou­ver­ture du pre­mier numé­ro d’Hexa­gone : « A quoi ça sert qu’on se décar­casse … Qu’est ce qu’on va bien pou­voir leur dire à nos enfants… ? »

Le len­de­main, c’est au tour d’Imbert, Imbert en direct du théâtre des Mazades, devant un petit public de pro­fes­sion­nels. Quel concert nous avons eu là avec les chan­sons de son cin­quième album, fraî­che­ment sor­ti, Mémoires d’un enfant de 300 000 ans ! Sou­li­gnons que l’enregistrement vidéo était réa­li­sé par 22H04, l’équipe de Kévin Goret qui nous a per­mis de savou­rer quan­ti­té de détails invi­sibles dans une salle. Rien ne nous a échap­pé du glis­se­ment de l’archet ou des effets per­cus­sifs sur le bois de la contre­basse, des san­glots du vio­lon, des solos superbes de la gui­tare élec­trique… Quel quar­tet pour por­ter les maux /​les mots de Mathias Imbert ! Ses chan­sons vous prennent par le cœur, vous bous­culent, vous emportent lit­té­ra­le­ment… C’est du sang qui cir­cule dans les veines, « en sus­pens à fleur de peau », un cœur qui brûle. Une chan­son char­nelle, sans conces­sion quand la vie se fait âpre, quand l’amour déchire, quand « les hommes ont la guerre au ventre », quand le départ d’un ami, comme celui du trom­pet­tiste Pie­ro Pépin, vous fend le cœur. On aime­rait le suivre pour­tant, quand l’artiste aspire à « trou­ver un coin, une ferme ou une île … sans fric, sans flic, sans paroles… du sexe, des drogues, des giroles… », et tant pis si l’amour nous donne l’air un peu con !

Je suis per­du dans tes yeux
Tes yeux qui battent des ailes
Qui font de l’ombre au bon Dieu
Et des clins d’œil au soleil
Je vole à côté de toi
J’ai presque plus peur du vide
Car ça brûle au fond de moi
D’un feu de joie dans le bide
Je bouillonne à petit feu
Comme pour une inso­la­tion
Je rou­gis…